Politique d'acquisition

L’enrichissement des collections fait partie des missions fondamentales des musées. Chaque année le Musée Adrien Mentienne procéde à de nouvelles acquisitions selon les critères définies par la loi relatives aux musées de France de 2002.

Les principaux types d'acquisition

Achats  

  • De gré à gré : le musée acquiert d'un vendeur la propriété d'un bien, moyennant paiement, dans des conditions prédéfinies.
  • Achat en vente publique : l'œuvre est acquise lors d'une vente aux enchères publiques. Le musée agit alors comme n'importe quel enchérisseur.
  • Achat par préemption en vente publique : permet à l’autorité administrative qu’est le ministère de la culture, de se substituer au dernier enchérisseur et d’acquérir au bénéfice des collections publiques au prix de l’adjudication.

Don : don manuel, donation notariée, donation sous réserve d’usufruit ou legs.

Collecte


Les axes d'enrichissement des collections

  • Histoire de la photographie et de l'évolution des procédès photographiques
  • Louis Daguerre, oeuvres et influences
  • Maurice Joron, oeuvres et influences
  • Histoire locale

Les dernières acquisition 


Œuvres Date d'acquisition Type d'acquisition Coût de l'acquisition Statut
Le déjeuner des ecclésiastiques, peinture sur toile de Maurice Joron, vers 1920. 27 juin 2024 Achat en vente publique 900 euros HT, soit 2 700 euros avec les frais de vente et de transport. Collection réglementaire
Versailles devant le château, huile sur toile de Maurice Joron, vers 1920. Octobre 2024 Achat de gré à gré 1000 euros HT, soit 1 050 euros TTC Collection réglementaire
Daguerréotype stéréoscopique colorisé, anonyme, vers 1852. Novembre 2024 Achat de gré à gré 2 000 euros TTC (prix négocié en galerie à 20% de remise) Collection réglementaire
Kinégraphe stéréoscopique premier modèle, Émile Français, vers 1890, appareil stéréoscopique. Novembre 2024 Achat de gré à gré 2 800 euros TTC (prix négocié en galerie à 20% de remise) Collection réglementaire
Intérieurs de cloîtres, paire de lithographie attribué à Louis Daguerre, vers 1820. 12 mars 2025 Achat en vente publique 450 euros HT, 585 euros TTC. Collection documentaire
Le déjeuner des ecclésiastiques. Maurice Joron. Peinture. Vers 1920
Le déjeuner des ecclésiastiques. Maurice Joron. Peinture. Vers 1920

Non représentative du travail de l’artiste, cette oeuvre est caractéristique de la peinture dite de « cardinaux », style en vogue entre 1900 et 1925 et ouvertement anticlérical. Dans la lignée des peintures de mœurs, nous avons ici une scène de genre représentant des ecclésiastiques dans un décor luxueux, l’air jovial et s’adonnant au plaisir du vin et de la gourmandise.

© Musée Adrien Mentienne, 2024.1.1

Versailles, devant le château. Maurice Joron. Peinture. Vers 1920
Versailles, devant le château. Maurice Joron. Peinture. Vers 1920

Installé avec sa famille à Vaucreson près de Versailles en 1922, Maurice Joron profite du décor environnant pour réaliser plusieurs compositions à l’intérieur et autour du château de Versailles.

© Musée Adrien Mentienne, 2024.2.1

Kinégraphe stéréoscopique premier modèle. Emile Français. Vers 1890. Appareil stéréoscopique
Kinégraphe stéréoscopique premier modèle. Emile Français. Vers 1890. Appareil stéréoscopique

Appliquée à la photographie à partir de 1844, la stéréoscopie connaît son âge d’or entre 1851 et 1880. Son procédé complexe, réalisé grâce à l’émulsion photographique, ne s’opère alors que part des photographes professionnels qui commandent leur matériel chez des ébénistes et des opticiens. L’opticien Emile Français est l’un de ces fabricants. Son kinégraphe, basé sur un brevet français daté du 24 janvier 1887, était une boite presque cubique en bois poli et muni d’un petit objectif visée placé au-dessus de l’objectif principal. S’il n’est pas un véritable reflex à deux objectif, un miroir et un dépoli donne une visée reflex. Le mécanisme de mise au point de l’objectif de visée n’est pas couplé avec celui de l’objectif principal.

© Musée Adrien Mentienne, 2024.3.1

Daguerréotype stéréoscopique colorisé. Anonyme. Vers 1852
Daguerréotype stéréoscopique colorisé. Anonyme. Vers 1852

Ce rare daguerréotype stéréoscopique est colorisé à la main par application de pigments colorés. Si l'essentiel de la production photographique reste monochrome jusqu'au milieu du XXe siècle, cette pièce atteste des tentatives des daguerréotypistes du XIXe siècle de rendre leur travail encore plus réaliste par l’apport de la couleur. Cette dernière permet notamment de rehausser les pommettes, habits et bijoux des portraiturés. Ici, ce portrait intimiste présente une jeune femme dans son intérieur, assise sur une chaise les mains sur le dossier. Le daguerréotype est présenté dans son écrin d'origine, verre peint noir à biseau doré, filet doré.

© Musée Adrien Mentienne, 2024.4.1

Intérieur de cloître. Lithographie attribuée à Louis Daguerre, vers 1820.
Intérieur de cloître. Lithographie attribuée à Louis Daguerre, vers 1820.

Cette Lithographie attribuée à Louis Daguerre est une épreuve réhaussée d'aquarelle et de gomme arabique, probablement doublées. Le sujet représenté, un intérieur de cloître, est caractéristique de l’œuvre de Louis Daguerre et représentatif du courant artistique néogothique auquel il appartenait. Dessinateur de vues pour l’ouvrage du baron Taylor et Charles Nodier, Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, Daguerre s'était spécialisé dans les peintures architecturales de ruines gothiques qu’il utilisait comme terrain d’expérimentation pour ses décors de théâtre (Effet de lumière sur une vallée surmontée d'un édifice gothique , n° inv : 2018.1.1 ; Vue du Mont-Blanc , n°inv : 202.161.1).

Daguerre avait l’habitude d’utiliser le lavis sepia dans ses dessins qu’il destinait ensuite très souvent à être transférés dans les tonalités argentés du crayon lithographique. Cependant, la difficulté de reproduire la richesse des contrastes du lavis dans la lithographie a conduit Daguerre à n’exécuter que très peu de lithographies qu’il a dessinées. Le lavis, particulièrement important pour l’étude de la lumière, explique l’intérêt de l’artiste qui y recherche notamment les effets de clair-obscur. 

© Musée Adrien Mentienne, B71 (collection documentaire)

Intérieur de cloître. Lithographie attribuée à Louis Daguerre, vers 1820.
Intérieur de cloître. Lithographie attribuée à Louis Daguerre, vers 1820.

Cette Lithographie attribuée à Louis Daguerre est, comme la précédente, une épreuve réhaussée d'aquarelle et de gomme arabique, probablement doublées. Le sujet représenté, est également un intérieur de cloître. 

© Musée Adrien Mentienne, B72 (collection documentaire)

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