Les dernières acquisitions
En 2024, quatre acquisitions ont fait l’objet d’une inscription à l’inventaire réglementaire des collections du musée :
- Le déjeuner des ecclésiastiques, peinture sur toile de Maurice Joron, vers 1920. Coût de l’acquisition : 1900 euros HT, soit 2 700 euros avec les frais de vente et de transport (vente aux enchères 27 juin 2024).
- Versailles devant le château, huile sur toile de Maurice Joron, vers 1920. Coût de l’acquisition : 1000 euros HT, soit 1 050 euros TTC (acquis en galerie en octobre 2024).
- Daguerréotype stéréoscopique colorisé, anonyme, vers 1852. Coût de l’acquisition : 2 000 euros TTC (prix négocié en galerie à 20% de remise, acquis en galerie en novembre 2024).
- Kinégraphe stéréoscopique premier modèle, Émile Français, vers 1890, appareil stéréoscopique. Coût de l’acquisition : 2 800 euros TTC (prix négocié en galerie à 20% de remise, acquis en galerie en novembre 2024).
Installé avec sa famille à Vaucreson près de Versailles en 1922, Maurice Joron profite du décor environnant pour réaliser plusieurs compositions à l’intérieur et autour du château de Versailles.
Non représentative du travail de l’artiste, cette oeuvre est caractéristique de la peinture dite de « cardinaux », style en vogue entre 1900 et 1925 et ouvertement anticlérical. Dans la lignée des peintures de mœurs, nous avons ici une scène de genre représentant des ecclésiastiques dans un décor luxueux, l’air jovial et s’adonnant au plaisir du vin et de la gourmandise.
Appliquée à la photographie à partir de 1844, la stéréoscopie connaît son âge d’or entre 1851 et 1880. Son procédé complexe, réalisé grâce à l’émulsion photographique, ne s’opère alors que part des photographes professionnels qui commandent leur matériel chez des ébénistes et des opticiens. L’opticien Emile Français est l’un de ces fabricants. Son kinégraphe, basé sur un brevet français daté du 24 janvier 1887, était une boite presque cubique en bois poli et muni d’un petit objectif visée placé au-dessus de l’objectif principal. S’il n’est pas un véritable reflex à deux objectif, un miroir et un dépoli donne une visée reflex. Le mécanisme de mise au point de l’objectif de visée n’est pas couplé avec celui de l’objectif principal.
Ce rare daguerréotype stéréoscopique est colorisé à la main par application de pigments colorés. Si l'essentiel de la production photographique reste monochrome jusqu'au milieu du XXe siècle, cette pièce atteste des tentatives des daguerréotypistes du XIXe siècle de rendre leur travail encore plus réaliste par l’apport de la couleur. Cette dernière permet notamment de rehausser les pommettes, habits et bijoux des portraiturés. Ici, ce portrait intimiste présente une jeune femme dans son intérieur, assise sur une chaise les mains sur le dossier. Le daguerréotype est présenté dans son écrin d'origine, verre peint noir à biseau doré, filet doré.